Plusieurs personnes sont tombées en martyre et blessées à la suite de nouvelles frappes aériennes des États-Unis contre diverses zones du Yémen, aggravant la situation humanitaire déjà précaire dans le pays de la péninsule arabique.
Dans la nuit du samedi 19 au dimanche 20 avril, les forces américaines ont mené au moins 20 frappes aériennes contre Sanaa, capitale yéménite, ainsi que dans ses périphéries ouest, est et sud.
Selon un bilan préliminaire, deux personnes ont été tuées et deux autres blessées dans le quartier d’al-Nahda, dans le district d’al-Thawra, au nord de la ville, a annoncé le correspondant de la chaîne d’information libanaise, Al-Mayadeen ajoutant que l’agression avait également visé le « Parc du 21 septembre » dans le même district.
Dans le district de Bani Matar, situé à l’ouest de Sanaa, une autre attaque a causé la mort d’une personne et blessé une autre.
La chaîne d’information libanaise Al-Mayadeen rapporte également des frappes sur le cimetière de Majel al-Dimmah, dans le district d’al-Safiyah, où une personne a été blessée.
Dans la partie sud de la région d’al-Haffa, au sud-est de Sanaa, les forces américaines ont mené quatre frappes.
13 frappes contre le port et l’aéroport de Hodeïda
À Hodeïda, des informations ont fait état de 13 frappes touchant le port et l’aéroport international, ainsi que plusieurs cibles dans la ville côtière, dans l’ouest du Yémen.
La région de Darawan dans le district de Hamdan et le district de Bani Hushaysh ont aussi été frappés par les avions de guerre américains, tandis que l’île de Kamaran a subi trois frappes aériennes.
L’ONU tire la sonnette d’alarme contre la situation au Yémen
Ces agressions surviennent alors même que les autorités yéménites rapportent ce samedi environ 80 martyrs et 150 blessés suite à des frappes de vendredi contre l’installation pétrolière de Ras Issa à Hodeïda, mettant en lumière la gravité de la violence américaine.
Ce faisant, Antonio Guterres, secrétaire général de l’ONU, a exprimé sa profonde préoccupation concernant les récents événements, notamment les frappes autour du port de Ras Issa.
« Guterres est gravement préoccupé par les frappes aériennes menées par les États-Unis les 17 et 18 avril dans et autour du port de Ras Issa au Yémen, qui auraient fait de nombreuses victimes civiles, dont cinq travailleurs humanitaires blessés », a déclaré samedi le porte-parole du secrétaire de l’ONU, Stéphane Dujarric dans un communiqué.
80 martyrs à la suite des frappes américaines sur Ras Issa
Le Bureau de la santé publique du gouvernorat de Hodeïda a confirmé dans un communiqué que le bilan des victimes des récentes frappes aériennes américaines sur le port de Ras Issa, dans l’ouest du Yémen, avait atteint 80 martyrs et 150 blessés, des chiffres restant préliminaires et devant augmenter à mesure que les efforts de recherche et de sauvetage se poursuivent.
Selon l’organisation, cinq membres du personnel paramédical ont également perdu la vie lors d’une autre frappe sur ce site stratégique.
Le gouvernement de Sanaa a fermement condamné ces attaques, les qualifiant de « crime de guerre manifeste », avertissant que de tels actes ne resteraient pas impunis.
« Ce crime prouve une fois de plus que l’ennemi américain cible délibérément des installations civiles et des infrastructures vitales », peut-on lire dans le communiqué. « Les justifications avancées par les États-Unis sont fausses et trompeuses. »
Source: Avec PressTV