La Maison Blanche a nommé une ancienne responsable militaire israélienne pour diriger les dossiers d’Israël et de l’Iran au Conseil de sécurité nationale des États-Unis.
La Maison Blanche a confirmé la nomination de Merav Seren, la décrivant comme une « patriote américaine », malgré son passé au sein de l’armée israélienne et son travail dans les négociations avec l’Autorité palestinienne au sein du Coordonnateur des activités gouvernementales dans les territoires (COGAT), le même organisme désormais accusé d’empêcher l’aide humanitaire d’entrer dans la bande de Gaza, aggravant ainsi la crise humanitaire dans cette région.
La nomination de Seren, qui travaillait auparavant à la Fondation pour la défense des démocraties, un groupe de réflexion pro-israélien connu pour sa position dure contre l’Iran, intervient à un moment où la pression monte de la part des alliés de Tel-Aviv à Washington pour pousser l’administration Trump à abandonner la voie diplomatique avec Téhéran au profit d’une option militaire.
Drop Site News, qui a révélé cette nomination, a noté que la présence de Seren à ce poste donne à ‘Israël’ un « avantage inhabituel » dans les débats de politique intérieure américaine, en particulier à la lumière d’une nouvelle campagne de pression menée par le gouvernement israélien pour pousser Washington à déclarer la guerre contre l’Iran plutôt qu’à reprendre les négociations sur le dossier du nucléaire iranien.
Un porte-parole du Conseil de sécurité nationale a nié que Seren travaillait pour le ministère israélien de la Défense, affirmant qu’elle n’avait participé qu’à une période de formation supervisée par le conseil.
La question iranienne est récemment devenue une priorité à l’ordre du jour de la Maison Blanche, après que le New York Times a rapporté que le président Donald Trump était personnellement intervenu pour empêcher ‘Israël’ de mener une attaque imminente contre les installations nucléaires iraniennes.
Cette intervention a été soutenue par plusieurs hauts responsables de l’administration, dont le vice-président J.D. Vance, la directrice du renseignement national Tulsi Gabbard, le secrétaire à la Défense Pete Hegseth et la cheffe de cabinet de la Maison Blanche Susie Wiles.
Il convient de noter que dans des publications précédentes sur X (anciennement Twitter), Seren a critiqué l’accord nucléaire de 2015 conclu par l’administration Obama avec l’Iran et son refus de lever les sanctions contre Téhéran, étapes nécessaires à tout nouvel accord potentiel avec l’Iran.
En 2005, le Los Angeles Times a publié un article mettant en relief le travail de Seren avec les ONG en ‘Israël’.