Des sources iraniennes ont confirmé jeudi à la chaine satellitaire Al-Mayadeen que « le quatrième cycle de négociations indirectes entre l’Iran et les États-Unis à Rome, prévu samedi prochain, a été reporté ».
Les sources ont expliqué que le report intervient « dans le contexte des positions contradictoires adoptées par l’administration américaine concernant les pourparlers et des efforts de Washington pour modifier le cadre général des négociations qui a été convenu auparavant ».
Elles ont ajouté que « les négociations entre les Iraniens et les Européens, prévues demain, ont également été reportées ».
Le ministère iranien des Affaires étrangères : « Nous sommes sérieux dans notre volonté d’utiliser la diplomatie »
De son côté, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé que « le quatrième cycle de négociations a été reprogrammé à la suggestion du Sultanat d’Oman, dont le ministre des Affaires étrangères, Badr al-Busaidi, a annoncé que la réunion, prévue samedi, « a été reprogrammée pour des raisons logistiques ».
Le porte-parole du ministère, Esmail Baghaei, a souligné que l’Iran « est sérieux dans son intention d’utiliser la diplomatie pour servir les intérêts de son peuple et mettre fin aux sanctions », expliquant « qu’il est entré dans les négociations avec cet esprit ».
Concernant la réunion avec la Troïka européenne, le ministère iranien des Affaires étrangères a annoncé « qu’elle se tiendrait à une date ultérieure, sous réserve de l’approbation de toutes les parties ».
Les sanctions contre l’Iran ne soutiennent pas les efforts diplomatiques
Dans le même contexte, un responsable iranien a affirmé à Reuters que « les sanctions américaines contre l’Iran ne soutiennent pas les efforts diplomatiques visant à résoudre le dossier nucléaire ».
Le responsable a ajouté que « les discussions indirectes irano-américaines auront lieu à un moment différent, en fonction des actions des États-Unis ».
Un message d’avertissement à Washington
De son côté, des sources à Téhéran ont rapporté : « L’atmosphère lors du dernier cycle de négociations n’était pas aussi positive que lors des deux cycles précédents, au cours desquels il a été convenu de ne pas soulever de questions sans rapport avec le dossier nucléaire ».
Ces sources ont ajouté que « Téhéran a des doutes sur le sérieux de Washington concernant les négociations », expliquant que « de sérieux obstacles se dressent devant les pourparlers et que l’Iran ne s’engagera pas dans des discussions qui ciblent ses capacités de défense et ses relations avec ses alliés ».
Ces sources ont également expliqué que le report est un « message d’avertissement, par lequel l’Iran confirme qu’il ne s’engagera pas dans des négociations futiles ».
Et de poursuivir : « Ce qui ressort également du message iranien, c’est que Téhéran ne permettra pas que les pourparlers deviennent une arène pour transmettre des messages israéliens ».
L’Iran s’en tient à ses lignes rouges
Le ministère iranien des Affaires étrangères a affirmé « son engagement envers ses lignes rouges, notamment en ce qui concerne les missiles, les drones et les capacités défensives », notant que Téhéran « ne peut pas abandonner son uranium enrichi à 60 % et ses centrifugeuses avancées dans un court laps de temps ».
Il a noté que « l’Iran a réussi à contrecarrer les objectifs des sanctions qui lui ont été imposées au cours des dernières années et qu’il est capable de faire face à toute agression américaine contre lui, et toutes les bases américaines dans la région sont à sa portée, et il ne permettra pas que les négociations deviennent un outil de pression sur lui « .
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araqchi, a déclaré samedi, à l’issue du troisième cycle de négociations, qui a abordé les détails techniques et évité les questions générales, qu’il existe « des désaccords persistants sur certaines questions générales, qui nécessitent des efforts pour les résoudre dans les étapes à venir ».
Mercredi, le secrétaire du Conseil suprême de sécurité nationale iranien, Ali Akbar Ahmadian, a affirmé que Téhéran » ne renoncera pas à son droit à l’utilisation pacifique de l’énergie nucléaire », expliquant que « les armes nucléaires n’ont pas leur place dans sa doctrine de défense, et les rapports des organismes internationaux compétents le confirment ».
Source: Médias