Israël poursuit sans pitié son génocide contre les Palestiniens dans la bande de Gaza. Le nombre de martyrs qui succombent par jour est nettement en hausse. Les médias palestiniens rapportent jeudi que des raids israéliens hystériques bombardent en long et en large l’enclave. Les secours palestiniens ont fait état de 115 personnes tombées en martyrs dans les raids aériens et les pilonnages d’artillerie, depuis l’aube de ce jeudi.
Selon l’AFP, l’aviation israélienne a en particulier visé le nord et le sud du territoire, ravagé par plus de 19 mois d’offensive israélienne.
« Il y a eu des bombardements israéliens intenses toute la nuit », a témoigné un habitant du nord de la bande de Gaza, Amir Saleha. « On finit par avoir peur de jour comme de nuit. Chaque jour, il y a des morts, chaque jour des blessés. On ne sait pas quand notre tour viendra ».
Le bombardement le plus meurtrier a été perpétré contre une clinique dans la région al-Tawba, dans le camp de Jabalia au nord de l’enclave.
Les observateurs constatent que ces derniers jours, les raids meurtriers israéliens visent spécifiquement les hôpitaux. Ils avaient auparavant frappé l’hôpital Européen de Gaza à l’est de Khan Younes, où l’intensité des bombardements étaient telle que « la terre s’est affaissée avalant les gens », selon une femme témoin. Le Yediot Ahronoth évoque une quarantaine de bombes anti bunker d’une tonne.
« Nous ne savons plus où aller », se lamentent les gens. Les patients ont été évacués et l’hôpital est depuis hors-service.
Ils avaient auparavant bombardé l’hôpital Nasser également à Khan Younes sous prétexte d’éliminer « un élément du Hamas ». Il s’est avéré que c’est un journaliste qui s’y faisait soigner de brûlures. Hassan Aslah est tombé en martyr.
Ce jeudi, l’hôpital al-Awdeh dans la région Tal al-Zaatar au nord de l’enclave a été sérieusement endommagé en raison d’un bombardement qui a visé ses périphéries.
Le porte-parole de la Défense civile Mahmoud Basal révèle que l’occupation a intensifié ses bombardements sur les maisons et les domiciles et lieux de résidence des gens, raison pour laquelle le nombre des victimes est si élevé.

Les médis palestiniens révèlent que les maisons familiales qui ont été prises pour cible à Khan Younès sont entre autres celles de Lahham, al-Zitani, al-Biouk, Kaware’, al-Amour, Abou To’ima…
Ordres d’évacuation
L’armée d’occupation israélienne a émis des ordres d’évacuation de zones clés situées au cœur de la ville, marquant l’une des journées les plus dangereuses depuis la reprise du génocide par Israël.
Parmi les sites menacés figurent l’hôpital Al-Shifa, l’université islamique et plusieurs écoles surpeuplées, notamment Mustafa Hafeth, Al-Furqan, Al-Karmel et Al-Shati. Ces sites abritent actuellement des dizaines de milliers de familles déplacées.
Les forces israéliennes ont aussi ordonné l’évacuation du quartier d’Al-Rimal, une zone densément peuplée du centre de Gaza. Ces nouveaux ordres ont déclenché la panique et le chaos. Les gens ne savent pas où aller. Des familles entières dorment à même le sol dans les écoles et aux alentours, paralysées par la peur et la confusion alors que les vagues de déplacements forcés se succèdent.
Basal rapporte que l’occupation israélienne détruit systématiquement les capacités de défense civile, rendant les opérations de sauvetage et la réponse aux appels plus difficiles, en particulier compte tenu des bombardements en cours et de la perturbation des ambulances et des équipes médicales.
Deux journalistes martyrs

Deux journalistes ont succombé ces dernières heures dans les raids israéliens meurtriers.
Ahmad al-Hélou qui travaille pour le réseau Quds est tombé en martyr au côté de son frère Mohamad dans un raid au nord-ouest de Khan Younes.
Hassan Sammour animateur dans la radio Voix d’al-Aqsa a peri ainsi que tous les membres de sa famille, a l’aube, a l’est de Khan Younes.
Ce qui porte à 217 le chiffre des journalistes martyrs dans cette guerre.
Discussions à Doha « sapées »
Le Hamas a accusé jeudi Israël de « saper » les efforts de médiation « par une escalade militaire délibérée ». Alors que la tournée régionale de Donald Trump était censée relancer les efforts de médiation au Qatar – où des délégations, israélienne et du Hamas se sont rendues cette semaine.
Des sources ont assurée pour la télévision Al-Arabi qu’aucune évolution n’a été enregistrée dans les tractations. « Les médiateurs ont transmis au Hamas une ancienne proposition israélienne qu’il avait rejetée ».
Dénigrant les pressions pour une issue au conflit et les critiques internationales de sa conduite de la guerre, le Premier ministre Benjamin Netanyahu a averti lundi d’une prochaine entrée « en force » de l’armée à Gaza pour « achever l’opération et vaincre le Hamas ».
Israël, a-t-il ajouté, cherche des pays prêts à accepter des Gazaouis, après un plan annoncé par son gouvernement pour la « conquête » du territoire palestinien.
Le blocus, « outil d’extermination »
En plus de raids aériens et bombardements d’artillerie, Israël utilise la famine comme arme de guerre contre les Gazaouis.
Depuis le 2 mars, ses forces bloquent aussi toute entrée d’aide humanitaire, vitale pour les 2,4 millions d’habitants, désormais menacés d’une « famine de masse », selon plusieurs ONG, dont Médecins du Monde, Médecins sans frontières ou Oxfam.
Human Rights Watch a accusé jeudi Israël d’avoir fait du blocus de la bande de Gaza « un outil d’extermination ».
« Le blocus imposé par Israël a dépassé le cadre des tactiques militaires pour devenir un outil d’extermination », a déclaré Federico Borello, directeur exécutif par intérim de l’ONG, dans un communiqué dans lequel il critique aussi les « plans visant à entasser les 2 millions d’habitants de Gaza dans une zone encore plus restreinte, tout en rendant le reste du territoire inhabitable ».
Mercredi, la Fondation humanitaire de Gaza (GHF), ONG créée de toutes pièces et soutenue par les Etats-Unis, a annoncé vouloir y lancer des opérations d’ici la fin mai, avec la distribution de près de 300 millions de repas pour une période initiale de 90 jours.
Source: Divers